Retrouvailles

8 mois et 10 jours.

C’est le temps pendant lequel nous n’avons pas été ensemble. Séparées physiquement même si nous étions en contact très souvent. Même si nous avons inventé une nouvelle relation en étant séparées qui est très belle aussi.

Et puis hier, paf ! La reconnexion physique s’est faite dans le hall de l’aéroport de Daoudzi, avec 30 degrés et un collier de jasmin autour du cou. Toute personne qui a été amoureuse a ressenti le manque de l’autre, ce manque qui met la boule au ventre, qui fait rêver de retrouvailles qui ne se passent jamais comme on les avait imaginées, qui fait compter les jours et les heures. Ce manque physique qui fait qu’on recherche des souvenirs dans sa mémoire la plus profonde pour essayer de les revivre, de ressentir les émotions, de retrouver des odeurs. Ce manque qu’on compense en mobilisant tous les sens possibles au point que ça fait parfois mal.

Jamais je n’aurais pensé possible de ressentir la même chose pour l’un de mes enfants. Parce que c’est la première fois que je suis séparée de l’un d’entre eux aussi longtemps.

Et puis hier, paf ! Le temps d’une étreinte et la reconnexion s’est faite. Parce que c’est ma fille et que je suis sa mère, et que la connexion physique est la seule qui manquait pour reconnecter tout le reste en un instant.

Le reste est à vivre intensément dans les jours qui viennent. Le bleu et le vert de Mayotte que je partage sur instagram en total contraste avec la tension professionnelle que vit Coline en ce moment à la maternité et les questionnements politiques et humains que pose la mission Wuambushu. Mais c’est omniprésent.

Nous allons vivre intensément ces jours où être ensemble est plus important que tout le reste, pour que ce lien entre nous s’enrichisse, se nourrisse ou se transforme, aujourd’hui et pour demain.

Nous allons aussi remplir avec Coline, sa marraine et moi-même une jolie boîte à souvenirs, et c’est une chance immense !



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