Monet, Manet et tous leurs descendants

 

Vers 18 mois j’ai introduit dans l’éducation de mes enfants les crayons. Pas folle la guêpe, j’ai commencé par les crayons de couleur (dont les mines sont pré-cassées à l’intérieur vu le nombre de fois où il faut les tailler…) et puis succombant aux promesses publicitaires, j’ai investi dans des feutres lavables (bande de menteurs), suivis de près par les craies grasses, les pastels, etc… Tout pour éveiller les sens de mes chérubins : sens de l’art, de l’écriture, du graphisme, du dessin… et il faut le dire, de la décoration au sens large !
Voyant que leurs talents se développaient au rythme de leur imagination, je me suis dit que les petits cahiers (qui permettent de garder les chefs-d’œuvres) et les feuilles A4 n’y suffiraient pas. Parallèlement, j’avais beau essayer de cadrer et encadrer l’activité, il m’est arrivé de voir que certains coups de crayon avaient malencontreusement manqué leur cible et atteint des parois verticales (bizarre, non ?)
Les murs étant blancs à la maison, nous avons choisi de mettre sur le mur des feuilles de papier kraft, qui s’achètent en rouleau et font 1m20 de large, et qu’on fixe dans le sens de la largeur.
Mais, comme les pédagogues aiment à nous le répéter, il faut savoir fixer des limites à nos enfants, pour qu’ils aient des repères. Dans le cas présent, cela veut dire que le papier kraft a des bords qui attirent les mines de feutres. Nous avons donc tracé au marqueur, à l’intérieur du papier kraft, un cadre à 10 cm de la bordure pour éviter les débordements. Du coup, si ça dépasse, on reste sur le kraft !
Ensuite, j’ai pensé qu’il fallait éviter à nos enfants de vivre le grand moment de solitude face à la page blanche (ils auront bien le temps de le ressentir quand ils seront au Lycée à devoir plancher en philo) et j’ai tracé un fond : par exemple un horizon maritime (traduisez : un trait bleu ondulant qui traverse la feuille de gauche à droite), un paysage montagneux (traduisez des pics géométriques plus ou moins marqués).
Et les enfants ont pu laisser libre cours à leur imagination pendant des heures, la fresque ne se fabrique pas en un jour ! J’ai ensuite introduit les ciseaux, les gommettes, la colle, la ficelle, les post-its (eh oui, il faut démarrer tôt pour être capable ensuite de couvrir la fenêtre de son bureau aux frais de son patron).
Les résultats sont sacrément bluffants, et quand on considère que la fresque est terminée, parce qu’on s’en lasse, parce que les enfants n’y ajoutent plus rien, on décroche, on plie, on range, et je refixe une feuille vierge avec un beau cadre dedans.
Nous avons aussi organisé des activités « fresque à thème » lors d’anniversaires des enfants (pirates, chevaliers etc), et cela a fait un magnifique souvenir pour les enfants. Tous les enfants ont participé, ont laissé leurs autographes.



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