C’est l’heure des douches. La douche est maintenant un moment géré de manière autonome par 4 des enfants sur 6.
Oui, que tous les parents se rassurent. Un jour les enfants se lavent seuls, et pendant ce temps, Mam’s peut préparer son dîner, ou bloguer faire réciter des leçons.
Ce jour-là, la culotte d’Elise n’a pas rejoint le panier à linge sale et s’est arrêtée dans le couloir. J’ai été alertée par des hurlements (plutôt joyeux, mais hurlements quand même).
Basile courant à travers la maison en poursuivant Maël, la culotte du jour entre 2 doigts et criant : «MAYDAY!!, MAYDAY!! ».
Elise nue suivait en hurlant : « Méheuuuuu, ma culott-euhhhh ».
La culotte a ensuite été envoyée par la cage d’escalier, au risque d’arriver sur la tête d’un autre habitant de la maison, en l’occurrence celle de leur grand-mère par exemple, ce qui les a fait hurler de rire.
La culotte a terminé son trajet accrochée aux barres de flèche d’une maquette de dériveur (Pardon Matt!).
Je crois qu’elle y est encore.
Certains jours, les hurlements me font hurler même si je sais que rationnellement plus ils hurlent, plus il faudrait que je leur parle calmement. Mais ça, quand Isabelle Filliozat l’écrit et l’explique dans un bouquin, elle est tranquillement assise à son bureau, il n’est pas 18h30, et elle n’a pas des hurlements dans les oreilles.
Et à chaque fois, après avoir remis tout le monde dans l’axe de la douche, je m’en veux d’avoir stoppé un vrai moment de chahut. Un de ces moments dont ils se souviennent longtemps après, et qu’ils se racontent régulièrement, un peu comme s’ils ne voulaient pas l’oublier.
Comment savoir si le chahut du jour va dégénérer et finir dans les larmes ou les disputes? Comment évaluer à quel moment il faut intervenir ou pas? Comment parler à mes nerfs pour qu’ils supportent le chahut entre 18 et 20 heures? Voire même que je chahute avec eux alors que ma cervelle et mon corps aspirent à de l’efficacité et du sens de l’organisation pour que tout s’enchaîne sans couac?
Peut-être que la réponse, c’est le temps des vacances, qui permet de lâcher prise sur les horaires et les contraintes. Mais les retours de vacances sont d’autant plus compliqués qu’il faut réintégrer les contraintes dans le rythme quotidien. Et plus on a lâché, plus il faut resserrer. Et même en s’y prenant quelques jours à l’avance, les premiers jours seront un peu compliqués.
D’autres solutions?
PS: je pense qu’on retrouvera la culotte aux prochaines vacances…
Moi aussi je me demande souvent si je n’aurai pas du les laisser chahuter sans les stopper en hurlant ! Mais ça fini quand même svt en pleurs d’un des 4 …..
ben le truc c’est que parfois il vaut mieux intervenir quand meme, non?
C’est souvent le sentiment que j’ai quand je stoppe net le début d’un chahut de peur qu’il ne dégénère : la culpabilité. Je m’en veux de ne pas leur laisser ce temps libre d'(éclats de rire et de déconade mais j’appréhende trop la fin ou il va falloir que je me fâche… Alors oui tu as raison, vive les vacances pour lâcher un peu… la reprise c’est dur aussi mais c’est bien que chacun retrouve son monde à lui… les kolkhozes c’est lourd…
j’ima l’idée du kolkhoze… juste l’hiver, hein?
tout comme toi et ici le chahut c’est souvent au moment du coucher !
et là c’est leur père qui s’y met lol !
ici on aime le temps des vacances sans horaires , ni contraintes et tant pis s’il faut resserrer après , au moins on a profité !
Oui les papas… ils n’ont pas la meme horloge que nous, surtout s’ils ont raté le début du 18-20
la culotte vous inquietez pas les mamans les grands-parents ont rangé remis chaque chose à sa place et lavé plié le linge oublié
meme une culotte perchée?
Mais excellent la culotte sur la tête de mamie, moi je suis tout à fait pour partir dans ce genre de délires avec les gosses, après tout est question de dosage avant que ça ne dégénère
et c’est mystérieux, ce dosage… difficile de comprendre comment ils le font d’un jour à l’autre
Hââââââââââân !!!!! Comment ça fait du bien de voir que c’est pareil ailleurs !!!
Et que non, on n’est la pire des mères parce que oui, 18h00/20h00 c’est terrible : stress total : marmots crevés, totalement pas pas coopératifs pour les devoirs/le bain/le pij/la soupe de chou/se coucher… Le tout après journée passée soit à bosser soit à avoir eu les marmots.
Bon, je n’ai qu’une solution…. faire en sorte que le créneau 18-20h00 soit réparti de la manière suivante : 10h-11h et 16h-17h00.
Comment ça, c’est pas possible ??? comment ça on ne mange pas de soupe de chou à 16h00 ??? comment ça à 10h00 ils sont à l’école et on ne prend pas de douche à l’école ???
Bon, sinon, patienter en hurlant plus ou moins qu’il soit 20h00 !!
chiche le bain à 11h du mat?
C’est sûr Isabelle Filliozat lit tranquillement sur son lit pendant qu’on pète un cable chaque soir de la semaine parce qu’il faut tout gérer en même temps. Donc Isabelle, s’il te prend l’envie de venir donner un vrai coup de main dans la vraie vie de 18h à 20h…C’est quand tu veux !
ah ouais tiens, elle pourrait venir filer le bain,
J’adorrrrreee..
Et je confirme que la culotte est toujours sur le mât du bateau… 10 jours après l’évènement… personne n’a osé y toucher…
la honte intégrale. T’aurais pas pu l’enlever??
Mais bon, je me marre…
bien drôle l’histoire de la culotte !! je viens de découvrir votre blog et chapeau bas !!quelle belle famille !!
rassurée de lire qu’il n’y a pas que chez moi que tout peut dégénérer de 18(plutôt 17 )h à 20h …..
Bienvenue!!
18h – 20h : le créneau horaire du stress maximum ….
oui et en grandissant, ça dérape… jusqu’à 21h, ou plus
self control bravo!
Je ne culpabilise plus depuis que j’ai lu dans un super bouquin (écrit pour une fois par quelqu’un qui avait dû avoir à affronter l’heure du feu ) que les meilleurs souvenirs étaient ceux où l’on restait sur sa faim, parce que ça donne envie de recommencer, alors que si on laisse dégénérer, ça garde comme un arrière goût d’amertume.
Bizarrement, mes nerfs s’en trouvent nettement mieux, et ma voix aussi. Je ne crie pas, je parle fort, d’ailleurs…
Et puis, 1/4 d’heure sur une journée, c’est rien…
J’ai découvert votre blog il y a peu. je me régale ! Merci !
En constatant que tous vos commentaires se ressemblent, vous comprenez alors que cette période du soir où les enfants se déchaînent est normale ! Etre assis toute la journée à l’école engendre forcément une réaction de décharge énergétique après. Et l’idée qu’il faut arrêter la foire avant qu’elle ne dégénère ne me parait pas saine puisque ce qui est nommé « dégénérer » correspond à la décharge émotionnelle. Et c’est bon que les pères se prennent au jeu.
Quant à Isabelle Filliozat, elle parle en connaissance de cause concrète. Elle-même a eu des enfants à la maison, et elle a été psychologue, rencontrant le cœur des vies de famille.
Ceci-dit, cela n’enlève en rien notre ressenti, et je suppose que nous avons à travailler alors sur notre lâcher-prise ?…