La couleur des légumes

J’aurais pu vous parler de la couleur des sentiments, c’est un magnifique livre que j’ai lu en français, puis en anglais, et que j’ai vu en français, et en anglais… mais non, je voudrais vous parler de la couleur des légumes.

Je pense que chez moi, si les légumes étaient blancs, les enfants ne me parleraient même pas des légumes. Ce qui est blanc, ce sont les pâtes ou le riz. Ce qui passe tout seul, à toutes les sauces et à tous les repas si je les écoutais. Avec les frites aussi.

Chez nous, les légumes n’ont pas de nom, ils ont une couleur. On ne parle jamais de soupe de légumes, on parle de soupe verte, orange ou rouge. Si je fais un gratin, c’est un gratin vert ou beige. Du coup, je pense qu’ils ne savent pas forcément les légumes qui sont dedans…  

Donc ce soir, c’est gratin vert. Donc je l’ai couvert de sauce blanche. Peut-être qu’ils râleront un peu moins. 

photo-29

Sinon y’a charlotte rouge pour le dessert!



Related Posts

25 Comments

  1. Pareil ici. On mange de la purée blanche (la meilleure), de la purée verte (tout juste tolérable) ou de la purée orange. Et qu’elle soit de carotte, de citrouille ou de butternut; c’est toujours galère à faire passer.
    Par contre, vu que j’ai des filles, je recouvre les légumes de sauce rose; de la blanche avec du concentré de tomate.
    Bon appétit!

  2. Chez nous, c’est pareil pour la viande… Nous mangeons de la viande et non du veau (si beau dans le pré à côté de chez nous), du poulet,… C’est de la viande et c’est tout!
    Cela évite bien des questions au moment de passer à table.

  3. Le sujet des légumes verts et du rejet instinctif est passionnant. Ci dessous une des théories.

    Elisabeth Cashdan, anthropologue à l’université de l’Utah, a mené des études comparatives dans différentes cultures. Elle relève qu’aussi bien chez les Bushmen d’Afrique australe que chez des habitants de grandes villes américaines de différentes origines, le rejet infantile se focalise, entre autres nourritures, sur les légumes verts. Or, les légumes comprennent beaucoup de feuilles, de tiges et de racines. Ce sont les parties des plantes qui, dans la nature, contiennent le plus de substances toxiques. Plus que les fruits et les graines qui sont généralement mieux appréciés des enfants. Elle relève aussi que la préférence des enfants va pour plus de moitié d’entre eux à des nourritures qui ne sont ni mélangées, ni réduites en purée, ni baignées de sauces. Ces deux arguments lui inspirent une hypothèse : le rejet infantile des légumes porteurs de saveurs associées à des toxiques, ainsi que des mélanges pouvant masquer leur présence, seraient des comportements inscrits dans le patrimoine humain par la sélection naturelle. En effet, note-t-elle, les enfants en bas âge sont physiologiquement plus exposés à des risques d’intoxication par des alcaloïdes végétaux que les adultes. En se montrant sélectifs et méfiants, ils mettraient en oeuvre une stratégie naturelle de survie acquise au cours de l’évolution. Il est connu que beaucoup de primates végétariens, exposés à ce type de risque, ont développé une sensibilité aiguisée aux saveurs, amères en particulier, qui accompagnent les toxiques. Bien entendu, chez l’homme, l’éducation gustative donnée par les familles permet à l’enfant de surmonter bon nombre de ses dégoûts précoces, mais à un âge où les risques physiologiques sont déjà moindres, et de plus sont encadrés par toutes sortes de précautions culturellement transmises.

  4. Ici j’ai des enfants extra terrestres qui sautent de joie quand je prononce le mot « épinard » !!!!! Et en tant que mauvaise mère, a part la salade verte et les herbes aromatiques que je n’impose pas s’ils n’en veulent pas, c’est soit ils mangent ce que j’ai préparé soit ils vont se coucher !!!! Et comme je suis sadique (niark niark) je ne camoufle jamais rien ;-)))
    Mais j’ai de la chance d’avoir des pts gars pas difficiles.
    Et qui, en passant, adorent (entre autre) ce qu’on a surnomé chez nous le « gratin de Cécile », tu sais celui que tu fais avec courgettes, tomates et viande 😉 (tu avais fait un billet la dessus) Avec plein de gruyère dessus !

    Mais bon soyons clair, si je leur demande « qu’est ce que vous voulez manger ? », invariablement la réponse est « des paaaaates » !!!!

    1. Merci Pat 🙂
      Les enfants aiment bien les épinards, c’est plutôt avec les haricots et les petits pois que ça se complique.
      Ne parlons pas des aubergines…..

  5. J’aurais été tout à fait le genre d’enfant à te réclamer de la soupe « verte à poix orange » ou « rayée verte et blanche » 😉 ^^^!

  6. D’ailleurs je trouve vraiment que pour épater tes enfants faudraient que tu trouve un moyen de faire de la soupe bleue (parce que ça me semble impossible à faire)

    (pardon j’arrive pas à grandir)

  7. IL y a un détail qui m’inquiète : jusqu’à quel âge les enfants se méfient des légumes? Parce qu’ici les petits sont encore petits, et j’ai espoir, quand même, que ça leur passe…
    Ma fille (4ans) adorant le boudin et les andouillettes, je mets beaucoup d’espoir dans la période post-méfiance! 🙂

    1. ahah ça dépend des enfants, et ça dépend des légumes. Du coup, en multipliant le choix de légumes et le nombre d’enfants le risque est fort.
      Mais j’ai ajouté la règle selon laquelle on est au menu et pas à la carte… ce qui évite trop de discussions.

  8. Après le « beurk les haricots verts c’est pas bon » de ce midi, j’attends de voir la réaction des enfants face à la tarte aux épinards de ce soir!!! Oui j’aime les défis 🙂

Leave a Comment

Robot or what? *