Dans sa courte vie, Jonas n’a dû faire d’opération shopping avec moi que 3 fois. Parce que le shopping est à des années-lumière de ses préoccupations quotidiennes, mensuelles… allez, disons même annuelles. A son avantage, il a un gabarit parfaitement standard, vit avec 4 tee-shirts, 2 pantalons et 2 pulls. S’il en a davantage dans son armoire il est un peu perdu.
Sa seule consommation: des chaussettes qu’il porte maintenant dépareillées, spécialiste des chaussettes orphelines. Partager son temps entre 2 maisons ne facilite pas le rapprochement de chaussettes.
La dernière fois que j’ai acheté une paire de chaussures à Jo, il aurait pu dormir avec. Il a arpenté la maison sur des kilomètres, se regardant marcher, montant et descendant l’escalier bruyamment, toquant aux portes des frères et soeur pour exhiber ses pieds.
Cette fois-ci il a fait différent. Fier comme tout, il m’a dit qu’il voulait garder ses baskets en toile le plus longtemps possible et que la meilleure solution c’était de les imperméabiliser. J’ai donc laissé faire, observé, arrêté de respirer, retenu des Ohhh et des Ahhh paniqués.
Et puis, quand, j’ai vu le résultat, j’ai décidé que faire un tuto sur le blog était un hommage à lui rendre.
Voilà les chaussures, presque juste sorties de leur sac (en fait pas du tout, j’ai fait la photo hier)
Etape 1: trouver une bougie blanche. Les bougies de photophores sont idéales (éviter la version parfumée) et installer les chaussures sur un plateau. Jonas a choisi la version « je m’installe sur le canapé du salon », j’aurais préconisé plutôt la table de la cuisine. Bref.
Etape 2: Frotter les chaussures avec la bougie. Couvrir toute la toile. J’avoue que ma confiance dans les expériences menées par Jonas en physique ou en chimie est parfois relative.
Sur ce coup-là, j’avais le souffle court en imaginant que l’espérance de vie des chaussures prenait du plomb dans l’aile. Mais bon, le petit côté vintage était sympa quand même.
Etape 3: Trouver une source de chaleur. Jonas a proposé qu’on aille à la source de chaleur la plus directe en cette saison: la gazinière. Moi j’ai pensé « Adieu lacets », poignets de chemise, et Bonjour les brûlures ». Que nenni, il a géré. Le but de la manoeuvre est de faire fonde la cire dont les chaussures sont enduites, et qu’elle pénètre la toile des chaussures. J’ai aussi pensé que les chaussures deviendraient totalement rigides mais non. Nenni again.
Etape 4: Tester la manoeuvre. Au-dessus de l’évier, directement sous le robinet. Pourquoi s’embêter à tester avec une petite quantité d’eau qui ferait penser à une petite averse de pluie, quand on peut tester avec le volume d’eau d’un orage de printemps? Je reconnais que le résultat est bluffant, l’eau déperle sur la chaussures, et Jo est si fier!
Au delà de l’ingéniosité de Jonas (je ne suis même plus surprise du talent de tes kids !!!), j’admire la confiance sans limite que tu as en eux….. Ici il n’aurait même pas passé l’étape de la bougie :-/.
Confiance et lâcher-prise. Faudrait que je travaille ça pour 2017 🙂
Alors là: bravo!!!!
Et bonne année à tous! Bises
Même remarque que Pat !! tu as une jolie confiance dans les talents de ton enfant, ici non plus, je n’aurais sûrement pas laissé faire, et ç’est dommage !
Promis, je change, je vais appeler ça mon projet Jonas pour 2017 !!
Merci à lui, et je vais de ce pas montrer à mes enfants comment imperméabiliser leurs chaussures en toiles… en commençant par les miennes, sans doute qu’ils n’auraient pas confiance non plus dans les talents de leur mère 🙂
Belle journée