Le temps qui me file entre les doigts,
Il y a les journées qui sont chargées, le boulot qui s’accumule et cette pensée qui ne me quitte pas « C’est infini », même si ça a le mérite de me donner envie d’y retourner le lendemain.
Il y a les enfants qui grandissent, qui prennent de l’autonomie, qui passent de plus en plus de temps avec leurs copains, qui partent en vacances de leur côté, qui partagent leurs vacances entre leur père et moi.
Le temps à passer avec eux se réduit: ils sont moins là, je suis moins disponible qu’avant pour eux. Je prends aussi plus de temps pour moi, parce que ma vie de femme n’est pas qu’une vie de mère. Rien d’illogique ou de surprenant à cela, rien de triste ou de critique, c’est juste la vie, leur vie, ma vie. Mais le temps qui passe est mon ennemi lorsque j’ai l’impression que je ne le maîtrise pas.
Sortie des contraintes imposées par les emplois du temps scolaires, les dates de vacances, les activités extra scolaires, le scoutisme et le temps de sommeil (je rappelle que j’ai au moins 10 ans de sommeil à rattraper de nuits pourries, hachées, écourtées de leur tendre enfance) il reste du temps, un peu.
Du temps à passer avec chacun, individuellement, ou du temps à passer en famille, tous ensemble. Ils aiment ça, ils répondent toujours présent lorsqu’il s’agit d’aller écouter un concert, visiter un salon, marcher en forêt, faire un pique-nique.
Et puis du temps à ne rien faire, construire, produire, apprendre, expliquer, acheter, ranger, manger. Du temps à être ensemble, avec ceux des enfants qui sont là.
Chaque vendredi, lorsqu’ils partent de la maison, je me refais la semaine passée et je me demande si j’aurais pu faire davantage avec eux, ou mieux. Et ça ne sert à rien. Nous avons vécu ce que nous avions à vivre ensemble, dans le temps qui nous était accordé cette semaine là. Et c’était bien comme ça.
Alors je pose ici cette devise tirée d’un article que je mets en lien en cliquant sur cette phrase:
I don’t spend quality time with my kids because there is no such thing.
C’est en anglais, mais une fois de temps en temps ça ne fait pas de mal, et sinon Google trad is your friend.
Je reviens, promis, dès que j’ai le temps!
Ca me fait du bien de lire ça!
Mes enfants sont petits, je suis très présente pour eux et ça me va. Des fois je me demande si je pourrais leur offrir du temps de meilleure qualité. Je leur offre du temps, c’est surement déjà assez. Je sais qu’il y aura un après, je sais que je serai heureuse d’avoir vécu ces moments là, avec eux.