Parcours de santé, clap 2ème

 

Si certains pensent que je fais des billets sponsorisés par le Ministère de la Santé, je vous arrête tout de suite, ça s’appelle un concours de circonstances malheureux, ou la loi des séries, ou la poisse.

Hier, j’ai à nouveau testé le parcours de santé en France.

Tout a commencé en taillant une haie perchée sur un escabeau. Une décharge électrique dans le doigt, j’ai cru que le taille haie avait rendu l’âme. Non, j’ai été piquée par un insecte. Non je ne l’ai pas vu. Guêpe ou frelon probablement, en tout cas il avait le dard actif.

J’ai eu mal, j’ai commencé à gonfler et rougir, localement puis… Globalement ! De la grattouille à devenir dingue.

Seule avec les enfants, j’ai passé ma tête rouge chez les voisins qui m’ont filé de la cortisone.

30′ plus tard, j’ai fait le 15, qui ne répondait pas. Alors le 18 qui m’a passe un médecin du Samu, qui a envoyé un camion. Oxygène et sirènes et j’ai déboulé dans un couloir des urgences.

Des brancards, des gens qui râlent, des qui pleurent. Moi je me gratte. Première prise en charge médicale rapide et mise sous surveillance rapide sous oxygène. Oui, dans le couloir, avec plein d’autres personnes.

Le personnel est sympa, les infirmiers ont de l’humour, une phrase pour calmer l’un, un dossier à relever pour améliorer le confort de l’autre. Ils distillent des infos pour rassurer, je n’arrive pas à savoir combien ils sont par rapport au nombre de patients que nous sommes. Ni qui s’occupe de qui. Ils viennent me poser un ventilateur: « ça va vous faire du bien, rouge comme vous êtes vous devez avoir très chaud »

Ca s’enchaîne. Très lentement oui. Mais sûrement. Dans le calme. Ils m’ont fait les examens voulus, posé une perfusion, bref, il m’ont soignée. Et puis je suis plutôt calme de nature, même avec un urticaire géant de la plante des pieds à la racine des cheveux. Et plutôt patiente aussi. Et j’étais shootée.

Avant de partir, Maël et Basile ont glissé dans mon sac un pique-nique. Et un livre. Et un pull. Et mon chargeur de téléphone. Vers 18h, je me retrouve dehors. Alors j’appelle Caroline. Désolée de la déranger pour un pick-up à l’hôpital et Delivery à la maison. Mais elle vient tout de suite, parce que quand on est mère de famille nombreuse, on sait s’organiser, se désorganiser, s’adapter et être là pour les autres. Merci Caroline!

Meilleur Sandwich Ever!

Alors oui, une fois de plus en 4 jours, j’ai testé le parcours de soin en France. Après mon dernier billet, vous avez été plusieurs à me dire que j’avais de la chance et que ça n’était pas le cas partout. Que nos services hospitaliers se détérioraient, qu’il y a en France de vrais déserts médicaux.

Pour l’instant, je témoigne juste de l’efficacité d’une prise en charge en urgence, que ce soit pour Maël ou pour moi, dans deux hôpitaux différents, dans deux contextes d’urgence différents. Je témoigne aussi et surtout des qualités humaines des personnes que j’ai croisées, ils sont vraiment forts, plein d’humanité. Pourvu que ça dure le plus longtemps possible!

Quant à la poisse, si elle pouvait changer d’adresse ou se faire elle-même son propre choc anaphylactique, ça serait bien, histoire qu’on finisse ce mois de juin!

Go Go Go, le bac, c’est cette semaine!

 



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3 Comments

  1. Je note le pique-nique préparé par les enfants, c’est touchant.
    Et pour le reste, je suis d’accord avec toi : c’est pas tout rose, la gestion hospitalière en France, mais on y croise des gens merveilleux. Parfois des moins bien (comme partout), mais majoritairement des courageux, engagés, etc…
    Bravo à eux!

  2. Oui efficacité de la prise en charge dans les hôpitaux le tout pour 0 euro en général. Un de mes très proches a longtemps bénéficié d’une prise en charge intensive à l hôpital : c est une chance immense que nous avons en France, que de pouvoir nous soigner sans devoir nous endetter…

  3. Oui, tout n’est pas parfait sur le plan médical en France. Il m’arrive de tempêter contre les médecins généralistes qui ne font plus de garde (ou presque), qui ne se déplacent que rarement à domicile : j’ai grandi en Belgique, et les médecins se rendaient bien plus disponibles (du moins à l’époque). Mais je dois reconnaître que j’ai beaucoup apprécié mon accueil aux urgences après m’être très sérieusement brûlée il y a quelques années. une brûlure, ça fait juste (un peu) mal…, et on m’a tout de suite installée près d’un robinet d’eau froide : je suis passée devant tout le monde, on m’a demandé ma carte vitale après. Et les infirmières qui me faisaient les pansements les jours suivants étaient supers !!! En tout cas, heureuse de savoir que vous êtes sortie des urgences. Bon complet rétablissement et… on espère (pour vous!) que les billets sur l’efficacité de la prise en charge médicale sont finis 😉

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