Je ne sais pas si vous avez remarqué depuis que vous venez sur ce blog, j’ai quelques dadas, dont un qui concerne la gemellité. Je défends l’idée que la gemellité, c’est ce que les parents veulent bien en faire. Plus les parents veulent que leurs enfants soient jumeaux, aient des comportements de jumeaux, développent des rapports de jumeaux, plus ils y arriveront. En les habillant pareil, en les appelant les « jumeaux », en leur proposant les mêmes activités au même moment, en les maintenant dans la même classe etc.
A l’inverse (et évidemment j’ai plus d’aplomb en parlant des jumeaux frère-soeur que des jumeaux identiques) si les parents les voient, les élèvent, les accompagnent comme des frères/soeurs classiques, il y a moins de risque que les enfants se comportent comme des jumeaux.
Oui de risque.
Ohlà, je ne parle pas de leur complicité, ou de leur solidarité qui est plutôt marrante. Je me souviens du jour où j’ai trouvé des mèches de cheveux dans la chambre d’Elise et Jonas. Chacun avait coupé les cheveux de l’autre. Quand j’ai osé demandé qui avait eu cette idée lumineuse de se prendre pour Franck Provost, la réponse a été double, mais unanime:
– C’est Elise
– C’est Jonas
Le risque, il est plutôt lorsque les jumeaux développent un langage qui leur est propre et lorsqu’ils deviennent indissociables et interdépendants à l’âge de leur socialisation.
Fin du chapitre psy.
Il y a quand même un truc marrant dans le fait qu’ils aient le même âge, c’est qu’il font leurs apprentissages en même temps. Même si Jonas a pris pas mal d’avance, aujourd’hui Elise sait lire aussi bien que Jonas. Ils lisent fluidement.
Avec les aînés, on était toujours dans le schéma des grands qui lisaient des histoires aux petits, et ça me faisait fondre. C’est super valorisant pour les grands, les petits sont flattés que les grands leur consacrent du temps, bref, que du bonheur.
Maintenant, Elise et Jonas se lisent des histoires l’un à l’autre. Après le dîner/brossage de dents/chahut de rigueur il y a toujours un moment de battement avant que je vienne les embrasser: je suis dans ma voiture avec l’un des nageurs ou judokas, je fais réciter une poésie ou une leçon, je fume une clop, je finis de ranger la cuisine.
Soit chacun lit dans son lit, et ça arrive de temps en temps, mais le plus souvent, je les retrouve tous les 2 entrain de se lire un livre, chacun son tour un chapitre, en mettant le ton comme quand je leur lis l’histoire, voire même en se disputant sur le ton qu’il faut mettre pour mieux m’imiter.
Et leur livre préféré reste encore et toujours?
Bientôt ils n’auront plus besoin de moi, hein?
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Grosse Colère ! Un must have ! L’indispensable ! Chez nous il traine toujours sur un coin de table… rarement au fond de la bibli…
Quant à la geméllité 100% ok avec ce que tu écris… même chose chez nous ! Passionnant !
Une petite vidéo filmée en douce d’une de leurs séances de lecture ? J’adorerais !!!!
Mais si, ils auront toujours besoin de toi !!!! 😉
Grosse Colère mon grand l’adore.
(tiens , je parle livres jeunesse ici si ça te dit : http://litt-rature-enfantine.over-blog.fr/)
(et là, y’a des petits bonhommes à gagner, ça te fera penser à autre chose qu’aux clopes http://www.libertedallaiter.com/)
C’est marrant, j’aurais aimé avoir des jumeaux mais en même temps, ça effrayait la psy en moi. Heureusement, ce n’est pas nous qui décidons de ce genre de chose …
J’allais dire pareil ! Il faut que tu nous filmes ça, ça doit être trop bon… Et en plus, c’est un super souvenir pour plus tard… J’adorais ré-écouter une cassette-audio de ma sœur et moi où nous chantions « Garde-champêtre qui pue qui pète, qui prend son cul pour une trompette » !…
: ) !!!
C’est peut-être plus facile d’éviter les « risques » quand c’est une fille et un garçon. Et puis chaque fratrie a son histoire. Chez nous, les jumeaux sont aussi les garçons (nous on était les filles, voire les sœurs dans leurs bouches). Ils n’ont été ensemble en classe que jusqu’à la MS. Ils sont très différents. Mais quand ils étaient petits, Nicolas parlait très bien et Jérémy non. Nicolas a longtemps « traduit » le langage de son jumeau. Ils ne racontaient pas grand chose de l’école, mais on les entendait se chanter des chansons entre eux, dans leur chambre.
Nous sommes tous les 4 très proches mais il y a quelque chose entre eux que nous ne partageons pas.
Même succès pour « Grosse colère » ici, et Mireille d’Alancé était venue en discuter avec les grandes sections donc il est dédicacé en plus !
Je trouve ça très beau en fait
Bonsoir,
Cela fait un moment que je vous lis, mais je n’ai jamais laissé de com!
Aujourd’hui je me laisse tenter! Je ne donnerais pas mon point de vue de maman, puisque je ne le suis pas ! : )
Mais je voulais vous dire à quel point je suis d’accord avec vous au sujet de la gémellité. Chez moi nous ne sommes pas deux mais trois !! Oui oui des triplets! Deux garçons et une fille!
Nous avons été élevés en tant que trois enfants et non comme des triplets. Nous sommes bien différents, nous n’avons pas les mêmes caractères! Et je ne remercierais jamais assez mais parents pour nous avoir élevé ainsi! Et si il y a bien des personnes qui voyaient en nous des comportements dit de « jumeaux » ce sont bien les professeurs ou les personnes extérieures intriguées par notre trio!
Alors oui, je suis proche de mes frères, certainement plus proche que certains frères et soeurs. Mais nous n’avons jamais été un trio inséparable, faisant bloque contre tout le monde et pourtant nous avons été dans la même classe du CE2 à la 3ième. Cela nous a rassuré d’être ensemble et ça ne nous a pas empêché d’aller vers autres et de nous faire nos propres amis.
Nous nous considérons plus comme de simple frères et soeurs (certe du même âge) que comme des triplets. Et cela ne change rien à notre complicité.
Sinon j’adore votre blog et votre manière d’écrire, bonne continuation.