Hier, j’ai osé poster un screenshot (admirez mon anglais, so class) de l’agenda Google de la famille pour cette semaine. Evidemment toutes les semaines ne sont pas comme celle-ci, encore que les semaines se ressemblent…
Du coup, une journée comme aujourd’hui, je suis arrivée à 20h20 à la maison, très à jeun, et je devais repartir à 21h15 chercher Coline à la piscine.
Quand je suis arrivée, les 2 grands étaient au badminton et à la piscine, et les 4 plus jeunes avaient dîné (merci la quiche préparée lors de mon insomnie matinale avec sa salade verte), débarrassé et chargé le lave-vaisselle et se brossaient les dents sans redécorer la salle de bains.
25′ à passer avec 4 des enfants, tout en devant les coucher. Il faut donc condenser. Impossible de leur accorder chacun trop de temps, il faut se concentrer sur l’essentiel.
Alors je leur ai proposé un petit jeu, à jouer après les brossages de dents de rigueur, ramassage de linge sale, et fermeture des volets (ben tiens, un peu de chantage, ça ne fait pas de mal, hein?
Je leur ai demandé de me raconter chacun leur journée en 3 phrases, et 3 phrases seulement.
Elise m’a raconté un jeu de ballon, une récré sous le préau, et une nouvelle lecture du « cartable magique ».
Jonas m’a raconté que son nouveau copain n’aimait pas la géographie, qu’il avait trouvé un asticot dans sa pêche à la cantine, et qu’il avait failli oublier son Kway au porte-manteau.
Noé m’a raconté qu’il avait eu tout bon en maths, qu’il avait moins mal au coude, et que seulement 2 de ses copains iraient dans le même collège que lui l’année prochaine.
Basile m’a raconté les tomates et l’emmental rajoutés dans la salade verte du dîner, « mon bel oranger » qu’il a terminé, le protège-cahier qu’il faut acheter.
Bon, en fait, ça a pris plus que 25′ parce que c’était la première fois, et qu’il faut s’entraîner un peu.
Pour Elise, raconter en une phrase un jeu de ballon : donner les règles, raconter son lacet défait, Axel qui est mauvais joueur, l’équipe qui a gagné, la maîtresse qui avait son sifflet, Antonio qui devait les emmener au gymnase mais comme il pleuvait on a changé de programme.
Alors évidemment, quand je lui ai dit qu’en une phrase, cela donne: « nous avons fait un jeu de ballon avec la maîtresse », il a fallu que je fasse un peu de service après-vente… je l’ai sentie un peu frustrée…
Apprendre aux enfants à résumer leur pensée et ne formuler que l’essentiel, ce n’est pas simple… Souvent, à table, ils n’ont pas le choix, leur temps de parole est auto-limité par le fait qu’on est 8 à vouloir parler. Et lorsque l’un d’entre eux monopolise la parole un peu longtemps il se fait vite moucher.
En 25′, j’ai eu l’essentiel de la journée de chacun, je me rattraperai demain pour le reste parce moi, je suis vraiment frustrée… Et j’envoie des pensées plus que solidaires aux papas qui rentrent trop tard pour voir leurs enfants tous les soirs, à ceux qui ont des jobs itinérants qui les obligent à s’absenter du lundi au vendredi.
Comment font-ils pour compenser?
Effectivement ça ne doit pas être évident pour les ptis loups de résumer, condenser une journée entière! Encore que: de la journée de Mathis j’ai eu droit à : j’ai pris le bus pour aller à la cantine et j’ai bien travaillé avec maître O. Pour la 3 eme phrase je peux toujours attendre ( pas un grand bavard mon fiston)
Par Léonore une vraie pipelette: j’ai mangé chez tata Fred (la nounou), j’ai fait de belles fleurs en dessin à l’école, et j’ai fais la souris verte ! ( + tous les détails des ptites crottes et compagnie)
Çae doit pas toujours évident de devoir partager autant leur maman et pour toi frustrant par moment non?
Chez moi, j’en ai qui se mettent à pleurer parce que « non de non, on ne coupe pas la parole, ça ne se fait pas ». Ma méthode : je parle le moins possible et j’écoute en faisant des « hum hum, ah oui ? » Notamment au déjeuner et à toutes les conduites des uns et des autres. Un peu comme le bâton de parole des maîtresses, je répartis le temps, j’arbitre la partie, et ça ne se passe pas si mal.
Par contre, comme toi, je me demande comment font les enfants dont les parents ne sont jamais là. C’est vraiment difficile de compresser ce temps d’écoute.
je reconnais ce schema ici aussi, sauf que moi je leur demande de raconté sur le trajet, la plus petite n’a que 3 ans et la c’est plutôt moi qui pose les question, par contre pour les chansons, ça elle chante a tue-tête 😀
Bonne soirée 😉
tout à fait d’accord avec toi, je râle de devoir gérer la « soirée » des enfants mais je sais que je suis très privilégiée par rapport à leur père qui les voit au mieux pour leur faire un bisou dans le lit.