Ensemble

20150920_150252

Les enfants grandissent… Vite.

Non, pas trop vite, juste vite. Et du coup, je regarde, je constate, j’observe, je souris, et je m’adapte.

Je m’aperçois qu’une fois qu’ils sont au collège, l’indépendance les gagne. Enfin pas quand il s’agit de se nourrir, ou de se payer des fringues. Mais pour s’occuper, ils aiment bien être seuls. Geeker un peu, beaucoup, ça prend du temps. Dormir. Aussi. Travailler, de plus en plus. Si, si. Regarder une série, parfois. Aller voir les potes. De temps en temps.

Et les frères et soeurs là-dedans? On les croise autour du lavabo quand on se brosse les dents, à la porte des toilettes quand l’un prend la place de l’autre, à table. Oui, à table c’est sacré, le dîner du soir. Ou les déjeuners du week-end. Parfois un jeu le soir, ou un film ensemble vautrés sur le canapé.

Et puis de temps en temps un vrai grand moment. Qu’ils partagent entre eux. Un moment qu’il faut parfois provoquer pour qu’il arrive, parce que c’est celui où ils échangent, ils rient, ils s’engueulent un peu aussi, mais où surtout ils sont ensemble.

Cet été, les enfants n’ont pas passé une seule semaine de vacances tous les 6. Pour la première fois. Il faut que je m’y fasse, « tous ensemble » deviendra de plus en plus rare.

Aujourd’hui, nous sommes allés pique-niquer tous ensemble. Le parc du château de Versailles, il y a pire comme environnement. Un sac plein de ce qu’il fallait pour faire des sandwiches énormes (et chacun se fait les siens, c’est un autre avantage de les voir grandir). Des raquettes de badminton, 1 diabolo, des fleurs à cueillir et accrocher dans les cheveux des filles. 3 heures ensemble.

3 heures volées au rythme de 6 enfants qui courent vers l’indépendance, l’autonomie, l’âge adulte, mais dont les souvenirs d’enfance se construisent aujourd’hui: Ceux qui sont indélébiles, ceux qui font du bien, ceux que rien ne pourra altérer, et qui compensent les moments plus difficiles qu’ils subissent par ailleurs.



Related Posts

13 Comments

  1. qu’il est joli ce billet! les miens sont un peu plus jeunes et surtout deux fois moins nombreux, mais à chaque fois qu’on se pose un peu, pour un pique-nique au fond du jardin, qqs heures volées à la plage ou une simple piscine en commun, malgré parfois l’énergie qu’il faut déployer pour qu’ils oublient de jouer au boulet, je pense à ça, à ces souvenirs qu’ils se construisent ainsi et qui resteront comme des sensations ou des images patchworks dans un petit coin de mémoire tout au long de leur vie.

  2. Beau billet que j’ai lu et relu. Mon trio est un peu plus âgé (deux étudiantes de 19 et 21 et un lycéen de 17 ans). L’indépendance vient vite, les moments « ensemble » se raréfient : cette année, pas de semaine commune Juillet / août; mais une belle semaine pendant les « petites vacances » à découvrir ensemble un petit bout de la côte d’azur (en avril, sans la foule… ). Indépendants de plus en plus, c’est sur, mais je suis fière d’eux quand ils se comportent en jeunes adultes en gérant des recherches de co-location, des voyages en co-voiturage, des recherches de stage, de maitre d’apprentissage … et qu’ainsi, on partage des beaux sujets de discussion sur leur découverte du monde professionnel, nouveau pour eux, et bien connus de nous !
    Et comme tu l’as si bien écrit juste avant cette rentrée, Profitons du temps présent.

  3. Je l aime ce billet. Il me renvoie dans ce doux mélange de ma propre enfance et de ma vie actuelle de parents. Dans ce rapport à mes enfants et du souvenir que j’ai conservé de mon enfance. La richesse de la fratrie. Merci

  4. C’est touchant ce billet … Du coup je me réjouis d’être avec ma petite bande de 3 qui rêve déjà si souvent de faire des trucs séparément (8-5 et 2 ans !)
    Bises Cécile !

  5. Ca fait chaud au coeur de lire ça, ça fait chaud au coeur car je pense moi aussi à ces moments « tous ensemble » qui ne le seront plus vraiment tout à fait, untel ayant un DM costaud à terminer, l’autre qui préfère partir avec ses potes ou que sais-je…

  6. Bonsoir Cecile,
    Je suis souvent passée prendre en douce des nouvelles de votre tribu. Le message que je lis ce soir me replonge dans des souvenirs d’il y a quelques années. Ã l’époque nous avions notre première fournée en pleine adolescence, chacun des 3 vivant cette période différemment et prenant son indépendance, tout en restant cependant disponible pour leur jeune frère. C’est vrai que chaque moment vécu tous ensemble avait une saveur de bonheur.
    Et puis chacun est allé decouvrir le monde pour suivre des études et se frotter à la vie, aux expériences, aux autres. Et puis la TRES belle nouvelle c’est qu’ils reviennent et se retrouvent dans leur complicité et là l’indulgence des conjoints doit être présente, et se retrouvent aussi pour que leurs enfants (nous attendons notre 8eme petit enfant ces jours-ci) aient des souvenirs de vacances entre cousins, des promenades, des baignades, des spectacles crées par eux, et ainsi d’années en années les temps de vacances passés entre frères sœur s’allongent considérablement…. Avec la complicité de leurs parents et leur grand bonheur.
    Avec l’amour que vous leur portez, de très grands moments de complicité vous attendent.

Leave a Comment to Maïté Deffobis Cancel Reply

Robot or what? *