Encore une fausse histoire de jumeaux…

J’ai lu avec beaucoup d’intérêt le lien proposé par « jumeaux et plus 35 » (d’ailleurs hommage à toi si tu lis ce billet, tu es mon wiki-jumeaux!)

L’article date de 2009 et décrit le T.E.S (Twin Escalation Syndrome), d’ailleurs une bonne occasion pour pratiquer un peu d’anglais en attendant mon prochain billet en Angliche.

Grosso modo, pour la faire rapide, cet article décrit comment un comportement d’un enfant entraîne un comportement identique version « empirée » de son jumeau. Quand l’un fait une bêtise, l’autre va faire la même en poussant le bouchon plus loin. L’article propose quelques conseils permettant d’éviter l’escalade, de temporiser, etc.

Oui, quand on a des jumeaux, on a deux enfants au lieu d’un, et donc 2 fois plus de risques de bêtises (ou pas, selon le tempérament des enfants). Monsieur de la Palisse, paix à ton âme.

Mais une fois de plus, on s’amuse à plaquer sur les jumeaux un syndrome (ça donne quand même l’impression d’être grave) alors que ce comportement est typique de tous les enfants, toutes les fratries, toutes les bandes de potes.

Par exemple, si l’un des enfants s’amuse à coller une spaghetti au plafond pour vérifier la cuisson, il y a de fortes chances pour que son frère ou sa soeur tente la même expérience (Quoi? Vous n’avez jamais montré ça à vos enfants? Si la spaghetti retombe, elle n’est pas al dente). Pas d’histoires de jumeaux là-dedans, juste une bêtise plutôt marrante à partager.

Les rivalités existent dès qu’il y a plus d’un enfant dans une famille. Les plus jeunes par rapport aux plus grands, les garçons par rapport aux filles. Rien de spécifique aux jumeaux non plus là-dedans. Juste les membres d’une micro-société qui cohabitent.

Une fois de plus, je me demande si c’est vraiment vouloir rendre service aux jumeaux que de vouloir leur coller des étiquettes, des spécificités, et là un syndrome (pour moi ça sonne comme une pathologie, en fait).

Alors, je le dis une fois de plus, la gémellité, c’est bien ce que les parents en font, et le plus souvent les spécificités qu’on applique aux jumeaux se vérifient sur n’importe quel binôme d’enfant, à fortiori de frères et soeurs…

Et donc, le T.E.S en anglais, ça donnerait quoi en français? le S.E.G (Syndrome de l’Escalade Gemellaire)? Ouf je n’ai pas trouvé de réplique dans Google.



Related Posts

11 Comments

  1. tout à fait d’accord avec toi -« la gémellité c’est bien ce que les parents en font » – je pense que même pour un enfant des parents lui « collent’ des traits de caractère qu’il n’a pas forcément : « il est dur »..ou  » il a un caractère fort.. » ou d’autres exemples alors que , pour moi, il grandit juste .. comme un enfant 🙂
    syndrome est un ensemble de signes qui peuvent faire penser à telle ou telle pathologie ,tu as absolument raison !
    à bientôt !

  2. clap, clap, clap. il y a peu de temps, quelqu’un m’ fait remarquer que waouh quatre enfants en 5 ans!!! Et c’est Zorro, qui a dit « oui mais rosette et Pierrafeu sont jumeaux ». je n’avais même pas pensé le préciser.

    pour moi ce sont un frère et une soeur. c’est tout. ras le bol de ces étiquettes!

  3. En fait, on traite de « syndrome » tous les comportements normaux des enfants finalement…Faire des bêtises en fait malheureusement partie. J’avais lu il y a quelques temps une étude sur le développement du cerveau. Et à l’adolescence, un des lobes est sous-développé ce qui induit d’être totalement inconscient des conséquences de ses actes. D’où tous les comportements dits « à risque » de l’adolescence. C’est pas de leur faute, il leur manque une case ! (l’expérience était faite avec des coureurs automobiles adultes et une ado de 16 ans, la prise de risque n’avait effectivement rien à voir d’un individu à l’autre) La conclusion étant que, visiblement, le cerveau a besoin de cette marge de manoeuvre de l’adolescence pour s’apaiser ensuite à l’âge adulte (ouf !) et que seule l’éducation peut amoindrir cette prise de risque. Lourde tâche !

Leave a Comment

Robot or what? *